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Tentative de coup d'État sur Patrice Talon : La guerre de succession en cause ?

Tentative de coup d'Etat sur Patrice Talon impliquant Olivier Boko et Oswald Homeky
La tentative de coup d'État déjouée, impliquant Olivier Boko et Oswald Homeky, soulève des questions profondes sur la dynamique politique en cours depuis quelques mois autour de Patrice Talon. Alors que l’enquête sur cet acte présumé de déstabilisation est en cours, il ne serait pas superfétatoire de se demander si cette affaire ne serait pas liée à la récente rupture entre le président Patrice Talon et son fidèle allié, Olivier Boko.

Cers derniers mois, Olivier Boko, homme d’affaires influent et ami personnel du président Talon, a été perçu par beaucoup comme l’un de ses possibles successeurs. Sa proximité avec le chef de l’État et son rôle dans l'ombre en tant que conseiller stratégique lui donnaient une stature politique considérable. Cependant, Patrice Talon a surpris la classe politique en exprimant clairement son refus de voir Boko briguer la magistrature suprême en 2026. En tout cas, sans passer par une désignation formelle d’un parti politique. Ce veto a été justifié par la volonté de donner une chance à la réforme du système partisan de faire ses preuves avec la désignation des candidats aux postes politiques électifs par les partis officiellement constitués.

Cette prise de position a été accueillie avec scepticisme par les soutiens de l’homme d’affaire, certains y voyant un coup dur pour les ambitions de Boko, qui aurait longtemps préparé sa candidature. Ce refus aurait ainsi créé des tensions non seulement entre le président et son conseiller, mais aussi au sein de la mouvance présidentielle, où des désaccords ont émergé sur la question de la succession. Ceux-ci ont notamment, entre autres, entrainé la démission de l’ancien ministre de la jeunesse et des sports, Oswald Homeky, qui n’avait pas hésité à soutenir l’éventuelle candidature d’Olivier Boko.

Une tentative de coup d'État liée à ces tensions ?


La tentative de coup d’État révélée par le procureur Mario Métonou, ce mercredi 25 septembre 2024 à la faveur d’une conférence de presse, pourrait être interprétée à la lumière de cette frustration politique. Il n’y aurait aucun crime à penser qu’Olivier Boko aurait mal vécu cette mise à l'écart, percevant dans le refus de Talon un manque de reconnaissance après des années de loyauté. La planification d’un coup d'État, si elle est avérée, pourrait alors s’inscrire dans une logique de revanche et d’écartement d’un obstacle à ses ambitions présidentielles.

Cette hypothèse reste à confirmer, mais elle souligne le climat de méfiance qui règne désormais autour de Patrice Talon, dont la fin de mandat en 2026 s’annonce sous haute tension. La question de la succession, loin d’être résolue, pourrait encore engendrer des divisions au sein de la mouvance. Wait and see !

Ambroise AMETOWONA

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